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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 23:30
Et si partir ce n'était pas mourir un peu ....
De tous les paysages, de toutes les villes, des forêts et des champs, des terres lointaines de mes rêves que j'ai visités, si j'ai laissé quelques morts ça et là il demeure un endroit où le maléfice a perdu de sa puissance.
Textes protégés
Ainsi lorsque je me rapproche de l'océan je me rapproche de la Vie et de la mort mais beaucoup moins effrayée et en totale harmonie avec ce qui m'entoure .L'Océan et son assourdissant monologue où s'évanouissent sombres défaites et tristes pensées.
Dans le claquement du vent et dans l'envolée de mes cheveux filasses blondis par le sel, dans le gris de mes yeux irrités mais jamais lassés de cette couleur sombre qui se décline en mille teintes dans l'écume des vagues mourantes je retrouve mon immortalité et l'acceptation de mon destin peut-être parce que je me m'oublie pour quelque chose de grand qui dépasse tout ce que j'imagine.

J'ai alors l'illusion de partances dans ces traces anonymes laissées là sur la plage tandis que le sable collé sous mes pieds alourdit ma marche que je voudrais longue et rapide.
Et si narcissique, je regarde mes pas s'enfoncer un a un dans le sable je sais sans peine aucune qu'avec la marée viendra la disparition de ces pas et qui sait peut-être de ma souffrance.

L'océan un miroir sans tain où l'on ne peut que s'abîmer sans douleur, un refuge pour échapper au sordide et où je funambule depuis l'enfance entre voyages barbaresques et rebelles.
A Morpoigne la belle dorment les plus belles ammonites, princesses des lieux et gardiennes d'une éternité et d'un passé à donner le vertige.

A Morpoigne tout en moi appelle à l'impétueux, à l'excès et tout en moi ne résiste pas à l'appel sauvage de l'océan. Et si à cette heure, je regarde ce petit bout d'orteil clapoté par la vague, c'est qu'il me rappelle les marches flottantes que j'ai descendu en dévalant ma peur à cent à l'heure, tenant bon la vague hisse et haut cancer à fleur de peau dans le ressac d'une marche funèbre qu'orchestrait mon cerveau tandis que frissonnait la vie sous ma peau impatiente.
Et entre tous ces bleus de l'âme, du ciel et de l'océan je flotte doucement entre les cyans et les marines et j'oublie pour un temps la tornade celle qui m'a fracassé me laissant triste épave sur l'îlot du crabe.

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commentaires

S
<br /> toujours aussi beau....<br /> des mots et des maux<br /> des mots pour des maux<br /> des mots et de l'eau...<br /> amitié<br /> <br /> <br />
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  • : Le blog de Joelle
  • : Astéroide B612 , Blog filant au gré de mon imaginaire ...de ce que j'entends , je ressens ou je lis parfois...Rien qu'un ciel celui des maux et des mots...
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